Quels sont les droits que nous voulons défendre ? Découvrez sans plus attendre 12 femmes, 12 DareWomen qui veulent chacune faire entendre leurs droits. CHLOÉ ÉCHIVARD : J’ai le droit d’être jeune et cheffe d’entreprise Pourquoi j'ai le droit d'être jeune et cheffe d'entreprise ? Il est plutôt compliqué en France de faire valoir sa crédibilité et ses compétences en tant que femme, et encore plus en tant que JEUNE femme. La hiérarchie générationnelle est encore trop présente. Il n'y a pas d'âge pour être ambitieuse et pour développer ses projets ! J'ai la conviction que l'intergénérationnel est une grande force pour la société qui permet de favoriser une plus grande cohésion sociale, cohésion dont nous avons besoin pour permettre à chacune et chacun d'avancer dans le développement de ses projets professionnels et personnels. STÉPHANIE BINON : J'ai le droit de faire du Stand-Up même en fauteuil roulant !Dans mon cas, on parlera plutôt de Sit-Up, roulettes obligent mais le principe est le même. Je veux pouvoir rire du handicap en général et de mon handicap en particulier avec intelligence et respect. Je crois au pouvoir extraordinaire de l'humour comme vecteur de sensibilisation. Je suis humoriste, je monte sur scène, je raconte mon histoire, mes anecdotes, mes galères, mes questionnements de femme, de mère, d'épouse et de copine. Avec pour seuls accessoires, mon fauteuil roulant, mon téléphone et un sweat un peu trop petit... Je fais du stand-up et je vis ma vie en fauteuil roulant. ÉLODIE WEBANCK : J’ai le droit d’être épanouie personnellement et professionnellement Je suis une maman célibataire de deux enfants. Après 25 ans de travail dans la même maison de couture, je décide de me lancer en tant qu'entrepreneure dans la mode. Je crée la marque SandBé avec le soutien de ma famille, mes enfants et mes amis : l’occasion de prouver qu’il est possible d’aller au bout de sa passion et de se réaliser à travers un projet épanouissant. MARINE BELLEGUIE : J’ai le droit de m’exprimer ! C’est tout naturellement que le droit de m’exprimer m’est venu car je suis une jeune femme atteinte d’une maladie rare appelée Kyste de Tarlov. Je commence à communiquer sur cette maladie afin d’améliorer l’orientation médicale pour une meilleure prise en charge. Il est primordial de communiquer car en osant informer sur cette maladie, on incitera alors d’autres patients à témoigner, et cela sera d’une grande utilité pour tous ceux qui sont concernés. PASCALE LAMBRECH : J'ai le droit de reprendre les études supérieures après 40 ans ! Ce droit est une revanche sur un licenciement pour inaptitude à cause d'une maladie chronique, qui s'est déclarée subitement à mes 37 ans. Ce droit, c'est la liberté de changer de vie et de trouver une place dans la société malgré le handicap et de recommencer des études supérieures à 40 ans ! Mère célibataire, j'ai été soutenue par mes enfants pour reprendre les bancs de la fac : leur prouver que j'en étais capable est une grande fierté, pour eux et pour moi... Mais c'est avant tout une merveilleuse aventure qui m'a permis d'aider également des personnes atteintes de maladie chronique, de devenir coordonnatrice de programmes d'éducation thérapeutique, et formatrice dans le domaine de la santé.... J'ai surtout découvert à 40 ans que j'adore étudier, et que ce n'est nullement inaccessible . JULIE PRÉCIAT : J’ai le droit de créer mon métier Parce que créer son activité entrepreneuriale à 30 ans dans notre culture nécessite de prouver notre légitimité. Parce que c'est un parcours atypique qui a fait de moi la femme engagée que je suis. C'est la force du collectif et cette foi en la richesse de la singularité chez l'être humain qui a nourri mon audace au service du handicap. Parce que je ressentais mes appétences plurielles, j'ai construit durant des années mon métier en faisant fi des étiquettes : je suis chargée de mission handicap. Donner du sens à ce que l'on fait permet d'innover et d'oser sans peur et avec appétit. Je crois que tout est possible, pas vous ? CHARLOTTE TOURMENTE : J’ai le droit d’avoir le salaire de mes compétences J’ai souhaité parler de salaire parce que je suis toujours choquée lorsque j’entends les différences de salaire entre hommes et femmes. D’autre part, de nombreuses femmes, dont j’ai fait partie, n'osent pas forcément réclamer une augmentation. Les encourager à oser la demander me semblait essentielle ! STÉPHANIE ROTTÉE : J’ai le droit de vivre de ma passion Je m’appelle Stéphanie, j’ai 44 ans et je suis entrepreneuse dans le domaine de la création et de l’upcycling déco , mobilier et accessoires. J’ai eu plusieurs vies professionnelles. A chacune d’elle c’est la passion qui m’a guidée. J’ai été directrice artistique en agence de pub à une époque où la crise était présente, artiste peintre dans une ambiance pas tellement plus joyeuse et enfin j’ai quasiment inventé mon métier actuel à une période où la brocante n’était pas encore tendance. A chaque changement on m’a prédit que cela serait difficile, de me lancer, et encore plus difficile d’en vivre. Mais je n’ai qu’un seul crédo, si je bosse et que je suis passionnée ça va être possible. Parce que j’ai le droit de vivre de ma passion ! CATHERINE DREVILLON : J’ai le droit au respect Après 2 AVC en 2018 à l'âge de 44 ans je me suis retrouvée du jour au lendemain en situation de handicap avec des séquelles à la fois visibles (hémiplégie totale à gauche) et invisibles (perte totale de la sensibilité profonde ce qui a pour conséquence une absence totale d'équilibre). Je marche avec une canne mais je n'ai absolument aucun équilibre. Malheureusement c'est incompréhensible pour beaucoup et avoir une place dans le bus, ne pas faire trop d'attente dans un magasin se révèle être un vrai parcours du combattant. Je le vis dans la sphère publique et privée. Avec une carte handicapée bien visible sur mon torse quand je me déplace. Pourquoi n’ai je pas plus le droit au respect et à la compréhension ? VIRGINIE CROUY : J’ai le droit de vivre de mes rêves Les passions sont ce qui nous anime, les rêves nous transportent et nous font grandir. Rêver est un droit inaliénable, et je revendique celui de les réaliser, et de pouvoir en vivre. J’ai récemment choisi de me lancer dans les soins de bien-être et les médecines douces. J’ai voulu me donner les moyens de réaliser ce rêve, et aujourd’hui, je suis sur le point d’arriver à en vivre. C’est une chance de pouvoir ainsi faire d'un métier passion un moyen de gagner sa vie, et cette chance devrait être accessible à toutes les femmes qui osent. LORÈNE FERRANDES : J’ai le droit d’être autodidacte, d’innover et de réussir J'ai 46 ans et je suis porteuse de handicap invisible. Maman de 2 enfants dont un porteur de handicap, j’ai mis ma carrière professionnelle de côté pendant 10 ans pour me former à l’autisme. Ce qui me conduit aujourd’hui à exercer les fonctions qui sont les miennes (chargée de Mission RSE Autisme et Neurodiversités) à travers lesquelles je veux faire comprendre que la neurodiversité est une force qui transcende et fait grandir. Je souhaite valoriser la démarche des managers qui misent sur le potentiel plutôt que le diplôme, et croient en l’Inclusion. FRÉDÉRIQUE PICARD LE BIHAN : J’ai le droit d’être audacieuse Ma vie a changé quand je réalise mon rêve d‘enfant en 2011 en partant naviguer une année à la voile en famille autour du monde. Ce voyage exceptionnel m’apprend que tout est possible à condition de se faire confiance, qu’avoir de l’audace demande du lâcher prise et du travail. Etre audacieuse, c’est se mettre en chemin, en se donnant la force d’aller plus haut et plus loin, en s’autorisant à réussir mais aussi à échouer. Etre audacieuse c’est travailler sans relâche pour créer les séries d’actions qui aident à gagner encore plus en confiance et en compétence. Être audacieuse c’est prendre les rênes de sa vie. MARGAUX CREDEY : J’ai le droit de prendre mes propres décisions Le fait de prendre ses propres décisions est un élément capital pour chaque être humain. A 5 ans, l’école a dit que je ne pourrais plus intégrer une école « normale », ni faire d‘études en raison de ma surdité. Mes parents ont alors décidé de se battre pour que je puisse continuer ma scolarité normalement. J’ai plus tard décidé d’intégrer une école de commerce et de m’orienter vers les Ressources Humaines, alors que cela m’avait été fortement déconseillé. J’ai choisi un métier où l’écoute est permanente et primordiale. Cela me correspond très bien et je n’ai jamais regretté d’avoir choisi ce métier où l’humain est au centre. Je suis également dans une troupe de théâtre et je fais du piano. Qui l’eut cru ? Mon dernier challenge a été de me lancer dans le montage vidéo, un exercice plutôt complexe et périlleux pour une personne malentendante, mais l’ayant décidé, j’y suis allée à fond et j’y suis arrivée !
1 Commentaire
Alain Fougery
8/3/2021 15:28:15
Toutes ces femmes audacieuses montrent ,chacune avec leur difficulté ,leur handicap, qu'elles peuvent rivaliser avec n'importe quelle autre personne, homme ou femme ,dans beaucoup de domaines , mais en privilégiant l'aide à l'autre .
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Novembre 2024
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